Troisième pantogramme affiché, 10 h. 38. — Thismonard conduit les commissaires à la ménagerie, comme si Auguérand ne daignait présenter lui-même ces exemples préparatoires. Chemin faisant, le cicerone expose que les animaux à courte vie ont été fort précieux pour l’étude de la cure, de son processus et de ses effets, puisque seuls ils ont permis d’établir, dans un laps de trente ans, la démonstration des existences triplées. Les cages sont aménagées avec un curieux souci de l’hygiène et de la quiétude ; on a observé, en effet, que la proximité des carnassiers suffit à abréger la vie des proies, en raison de la dépense nerveuse qu’occasionne chez celles-ci la présence du péril éventuel ; même remarque pour les mâles logeant à proximité des femelles. Toutes les cages sont munies d’un cartel mentionnant le pedigree de la bête, sa date de naissance, son régime, ainsi que la durée normale d’un individu dans cette espèce.
Citons au passage : chats, durée moyenne, 16 ans ; types obtenus, 32 ans ; coupés, 46 ans.
Vache, durée moyenne, 20 ans ; types obtenus, 52 ans.
Taureau, durée moyenne, 15 ans ; types obtenus, 32 et 34 ans, avec génisse trimestrielle ; bœuf, 45 ans.
Lièvres, 4 ans ; atteignent 12.
Lapins, durée, 4 ans ; impossible à mener au delà de 8 ans (lascivité irréductible).
Chiens, durée ordinaire, 20 à 24 ans ; impossible à mener au delà de 45 ans (cynisme).