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mais alors tu trouvais ça très bien, parce que l’autre c’était toi…

« Voilà, c’est la roue qui tourne. Il ne faut pas s’en faire.

« Tiens, tu vois, moi, ce sont des histoires qui ne m’arriveront plus…

— Pourquoi donc ?

— Parce que, moi, je n’ai plus d’amant… Les hommes, c’est fini…

— Non… Ta veux rire…

— Je ne ris pas le moins du monde… C’est un moyen infaillible, même le seul, pour ne pas être trompée…

— Eh bien ! moi, je te dis que si tu n’empêches pas ce mariage de se faire, je crierai que tu as été la maîtresse de Paul, que tu l’es encore, que tu lui fais épouser ta nièce pour le garder auprès de toi et faire ménage à trois…

« D’ailleurs, ajouta Jeanne après une pause, tu en es bien capable… et je viens peut-être de découvrir la vérité sans le vouloir…

— Ah ! Ah ! ma pauvre petite… la vérité est bien plus drôle que ça ?

— Comment elle est plus drôle !

— Mais oui, plus drôle… parce que…

— Parce que, quoi ?…

— Parce que plus simple… Parce que ce qui est drôle c’est que tu sois si en colère. Tu me rappelles moi-même le jour où je vous ai surpris avec Paul…

— Tiens, tu n’as pas de cœur… tu n’as pas de sens moral… C’est une honte ! s’écria Jeanne.

Et elle sortit en claquant la porte…

Adrienne dit :

— Cela, c’est déjà bien… mais ce n’est rien… Attendons le lendemain du mariage… de M. Paul Declaux avec Mlle Julie Laroche.