APPENDICE II
OUIS par la grace de Dieu, Roy de France
et de Navarre : A tous présens et à venir,
Salut. Le titre de Roy très-Chrétien, attaché
à nôtre Couronne, nous obligeant d’apporter
tous nos soins à réünir nos Peuples dans l’exercice
de la Réligion Catholique, Apostolique et
Romaine, Nous avons mis en usage les moyens
les plus justes et les plus convenables pour
l’exécution d’un si pieux dessein : comme nos
Sujets qui font profession de la R. P. R. ont
bien connu que nos intentions n’avoient en vûë
que leur salut, aussi leur succès en a été si heureux,
qu’il se fait chaque jour de nombreuses
conversions, dont l’exemple feroit rentrer tous
ceux de ladite R. P. R. dans le giron de l’Eglise,
s’ils n’étoient retenus par les suggestions des
Ministres, qui par des intérêts personnels, les
empêchent de se rendre à la voye de la vérité :
c’est aussi pour lever ces obstacles que nous
avons, avec grande connoissance de cause, réduit
les Temples, et fait démolir ceux qui se
sont trouvez construits sans titre, ou contre la
prohibition de nos Edits, Déclarations et Arrêts
de notre Conseil dans plusieurs Provinces de