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Édit de Nantes

seul zèle que nous avons au service de Dieu et qu’il se puisse dorénavant faire et rendre par tous nos dits Sujets et établir entr’eux une bonne et perdurable paix. Sur quoi nous implorons et attendons de sa divine bonté la même protection et faveur qu’il a toujours visiblement départie à ce Royaume, depuis sa naissance et pendant tout ce long âge qu’il a atteint et qu’elle fasse la grâce à nos dits sujets de bien comprendre qu’en l’observation de cette notre ordonnance consiste, après ce qui est de leur devoir envers Dieu et envers nous, le principal fondement de leur union et concorde, tranquillité et repos, et du rétablissement de tout cet État en sa première splendeur, opulence et force. Comme de notre part nous promettons de la faire exactement observer sans souffrir qu’il y soit aucunement contrevenu. Pour ces causes, ayant avec l’avis des Princes de notre sang, autres Princes et Officiers de la Couronne et autres Grands et notables personnages de notre Conseil d’État étant près de nous, bien et diligemment pesé et considéré toute cette affaire : Avons, par cet Édit perpétuel et irrévocable, dit, déclaré et ordonné, disons, déclarons et ordonnons ce qui s'ensuit.

Article Premier.

Premièrement, Que la mémoire de toutes choses passées d’une part et d’autre, depuis le commencement du mois de Mars 1585 jusqu’à notre avènement à la Couronne et