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iv
Édit de nantes

pourvoir qu’il puisse être adoré et prié par tous nos Sujets et s’il ne lui a plu permettre que ce soit pour encore en une même forme et Religion, que ce soit au moins d’une même intention et avec telle règle qu’il n’y ait point pour cela de trouble et de tumulte entre eux, et que nous et ce Royaume puissions toujours mériter et conserver le titre glorieux de Très-Chrétiens qui a été par tant de mérites et dès si longtemps acquis, et par même moyen ôter la cause du mal et troubles qui peut advenir sur le fait de la Religion qui est toujours le plus glissant et pénétrant de tous les autres. Pour cette occasion, ayant reconnu cette affaire de très grande importance et digne de très bonne considération, après avoir repris les cahiers des plaintes de nos sujets catholiques, ayant aussi permis à nos sujets de la Religion Prétendue Réformée de s’assembler par députés pour dresser les leurs, et mettre ensemble toutes leurs remontrances et, sur ce fait, conférer avec eux par diverses fois, et revu les Édits précédents, nous avons jugé nécessaire de donner maintenant sur le tout à tous nos Sujets une loi générale, claire, nette et absolue, par laquelle ils soient réglés sur tous les différends qui sont cy-devant sur ce survenus entre eux, et y pourront encore survenir cy-après, et dont les uns et les autres aient sujet de se contenter, selon que la qualité du temps le peut porter : n’étant pour nôtre regard entrez en cette délibération que pour le