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vraiment le risque de devenir un amateur assidu de cette espèce de pugilat. Je ne fis pas seulement réflexion qu’il étoit au-dessous de la dignité d’un noble anglais de se mettre dans la tête les termes d’un art aussi grossier. Je ne sais pas précisément jusqu’à quel degré j’aurois poussé ma science sur ce point important, si j’avois été livré à moi-même ; mais je fus saisi d’un accès de pudeur nationale, en entendant un étranger exprimer le dégoût que lui inspiroit ce sauvage spectacle. C’est en vain que je lui répétai les argumens de quelques orateurs de la chambre des Communes, qui prétendent que cette barbare gymnastique, ainsi que le combat du taureau, sont très-propres à entretenir le courage dans une nation. Mon antagoniste répliqua qu’il ne voyoit aucune liaison