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mandes réunies et réitérées de l’intendant et de toute la maison ; et je la renvoyai en Irlande, après lui avoir promis d’aller visiter le château de Glenthorn, cette année même ou la suivante. Pour la consoler de son départ je me proposois de lui faire un présent considérable ; mais elle ne voulut recevoir que quelques guinées pour fournir aux dépenses de sa route. Le sacrifice que je faisois pour obtenir la paix ne me la procura pas. Ruiné par mon indulgence, et par mon incurie, je n’étois plus le maître chez moi. Dans une maison vaste et nombreuse, les domestiques, comme des enfans mal élevés, deviennent le fléau et les tyrans de ceux qui ne savent pas les gouverner. Je me souviens qu’un de ces délicats serviteurs me quitta, parce que les rideaux de son lit ne fer-