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mense fortune de lady Glenthorn avoit servi pendant deux ans à payer mes dettes, à satisfaire mes fantaisies et mes profusions ; il en restoit peu de chose. À peine dans sa vingtième année, elle alloit être exposée au mépris public, et tomber dans les mains d’un homme sans vertus et sans honneur. Sa destinée me fit pitié, et je résolus aussitôt de la sauver du malheur qui la menaçoit.

Ellinor qui surveilloit tous les mouvemens de Crawley, m’avertit qu’il étoit allé dans une ville voisine, en annonçant qu’il ne seroit de retour qu’après le dîner. Lady Glenthorn se tenoit alors dans un cabinet de toilette fort éloigné de la partie de la maison que j’habitois. Depuis ma maladie je n’avois pas quitté ma chambre, et je n’étois sorti de mon lit que pour