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flexions, dès que le premier feu de ma colère fut apaisé, je ne pus m’empêcher de me repentir de ma conduite à l’égard de mon épouse. Je considérai qu’elle s’étoit unie à moi dans un âge où sa raison étoit encore trop foible pour la guider ; que depuis le jour de notre mariage je n’avois pas fait le moindre effort pour diriger sa conduite, ou pour gagner son affection ; que je lui avois, au contraire, témoigné une constante indifférence, pour ne pas dire de l’aversion. Je lui avois laissé croire que, pourvu qu’elle me laissât dépenser en liberté les vastes revenus en échange desquels je lui avois donné le titre de comtesse de Glenthorn, je lui laisserois une entière indépendance. Je voyois enfin les funestes résultats de mon insouciance. L’im-