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jour elle ne quitta pas mon lit ; et quand j’eus recouvré l’usage de mes sens, elle étoit vraiment la seule personne que j’eusse du plaisir à sentir près de moi. J’étois touché de la sincérité de ses manières, et sa bonne volonté m’étoit plus agréable que des attentions plus recherchées, mais dans lesquelles je ne supposois pas le même désintéressement. Les libertés bizarres qu’elle prenoit avec moi, loin de m’offenser, m’étoient agréables ; la singularité de son dialecte m’amusoit autant qu’on pouvoit l’être dans ma si-

    voyage d’une nourrice irlandaise qui alla de Kerry en France, et de France à Milan pour voir lord Thomas Fitz-Maurice, et l’avertir que ses domaines avoient été envahis par l’héritier auquel ils étoient substitués. Cette nourrice, qui étoit d’un grand âge, mourut avant d’avoir revu ses foyers.