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Cependant ma guérison fut quelque temps douteuse. Je fus saisi par une fièvre qui me laissa dans un état alarmant de foiblesse. Ellinor durant toute ma maladie, me prodigua les soins les plus attentifs[1] ; la nuit le

  1. Je ne connois aucun pays, quel que soit son degré de civilisation, où les nourrices conservent pour les enfans qu’elles ont allaités un attachement plus vif que celui qu’on a toujours remarqué en Irlande.

    L’Irlandais a toujours considéré ce lien comme plus fort même que celui du sang ; les enfans sont plus chéris de leurs pères nourriciers et de toute leur parenté que de ceux même dont ils tiennent le jour ; ils en reçoivent dans toutes les circonstances les marques de l’intérêt le plus vif et du dévouement le plus infatigable.

    Davies.

    On peut lire dans l’Histoire des pairs de l’Irlande de M. Lodge des détails sur le