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yeux toutes les difficultés et toutes les craintes que m’offroit l’avenir. Je fis ma première tournée ; je gagnai douze guinées et fus content puisque lord Y*** l’étoit. Mais quoique mes bénéfices n’eussent pas été considérables, j’acquis parmi mes confrères la réputation d’un homme instruit et éclairé. Ils avoient pu me juger par ma conversation et par les remarques que j’avois faites sur les procès que j’avois vu plaider. Les plus âgés d’entr’eux avoient été prévenus en ma faveur d’abord par M. Devereux, ensuite par ma docilité à suivre leurs conseils pendant mes études à Dublin. Ils s’aperçurent que je n’avois pas perdu mon temps à Londres et que mon jugement s’étoit formé. Tous ils me prédirent que du moment où je pourrois me montrer, ma réputation feroit