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de ses parens, disant qu’il étoit fils unique ; que son père n’avoit la propriété que de son vivant, et qu’il espéroit qu’on auroit pour lui des égards ; il répétoit toujours, en parlant de sa vie, qu’il la désiroit courte et bonne. Monsieur M’Léod concluoit sa lettre en disant « qu’il ne connoissoit rien d’aussi ridiculement insensé que ce garçon ; que le château de Glenthorn offroit un spectacle si dégoûtant d’orgies et de crapule, qu’il ne pouvoit s’y souffrir un instant. » Je fus fâché de ces détails à cause de mon pauvre frère de lait, mais ils m’eussent fait une plus forte impression dans toute autre circonstance. J’avoue qu’en frappant à la porte de Lord Y*** j’avois oublié et la lettre et tous les gens dont elle me parloit.

Lord Y*** me reçut à bras ouverts ;