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nant qu’elle a mis la main dessus, il est bien sûr que ni mon frère ni moi n’en verrons jamais rien ; voilà ce qui me fait le plus de peine, et ce qui me déchire le cœur. »

Quand M. M’Léod m’eut rapporté les lamentations de Christy, je lui écrivis pour le tranquilliser, que je n’avois aucunement besoin d’argent, et que trois cents livres par an me suffiroient pour vivre décemment et dans l’indépendance, tandis que je me ferois recevoir homme de loi à Londres. Je lui répétai que j’étois tellement convaincu de ses bonnes dispositions pour moi qu’il étoit absolument inutile de me le prouver par aucun présent. J’ajoutai quelques mots d’avis relativement à sa femme et à ses enfans, et ces avis, comme tant d’autres, furent parfaitement inutiles.