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gnie, qui ne fit qu’augmenter mon mécontentement. L’anniversaire de ma naissance arriva : j’aurois voulu être mort, et je résolus de me tuer à la fin de ce jour même. Je mis un pistolet dans ma poche, et le soir je me dérobai secrètement à la joyeuse assemblée. Lady Glenthorn et les autres se livroient au plaisir d’une danse bruyante qui me déplaisoit. Je pris le chemin d’une forêt voisine, et je fus rencontré par un de mes valets, qui m’amenoit un cheval dont on m’avoit fait présent pour ma fête. Ce cheval étoit sellé et bridé. Mon domestique tint l’étrier : je montai et partis. Comme on m’avoit dit que la porte de derrière étoit fermée, je pris le chemin qui conduisoit à l’entrée principale. En dehors de la grille, étoit assise par terre une vieille femme en-