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devoit ne l’aveugloit nullement sur l’opinion qu’il avoit des talens de son bienfaiteur. Il me répéta souvent, et lady Géraldine comme lui et avec sa grâce et son énergie ordinaires, que lord Glenthorn étoit fait pour réussir dans tout ce qu’il entreprendroit. Tout ce qu’ils dirent de la supériorité de votre esprit et de la beauté de votre caractère m’inspira un vif désir de cultiver votre connoissance, et ce désir s’est fort augmenté depuis quelques instans. Puis-je me flatter que cette rapidité irlandaise avec laquelle je suis passé tout-à-coup à l’amitié à l’égard d’une simple connoissance, ne choquera pas un peu la réserve d’un Anglais ? Et puis-je me flatter que vous ne douterez pas de la sincérité d’un homme qui, sans aucune formalité et sans cérémonie préalable a osé se déclarer tout-à-coup votre ami ? »