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CHAPITRE XIX.
Le matin, je me réveillai avec l’idée
confuse d’un événement extraordinaire
qui m’étoit arrivé, mais je fus quelque
temps à me recueillir assez pour sentir
parfaitement à quel point mon existence
venoit d’être bouleversée. Une
auberge ne semble pas le lieu le plus
propre à la méditation, surtout lorsqu’on
y a une chambre située près de
la cour où roulent perpétuellement
les voitures, et où jurent à chaque
minute les valets d’écurie. Quoique
placé de la sorte, je me mis à réfléchir
si profondément dans mon lit, que je
n’entendis ni le bruit des roues, ni
les cris des valets. J’examinai ma vie