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Ils voulurent tous encore à diverses reprises prendre congé de moi, et j’eus de la peine à me frayer un passage pour partir. Ils suivirent ma voiture, ayant Christy à leur tête ; et dans une espèce de triomphe triste, à la vérité, mais bien doux pour mon cœur, je quittai le château de Glenthorn, en traversant ces domaines qui ne m’appartenoient plus. Aux confins du comté je dis un dernier adieu à mon intéressant cortége, j’ordonnai à mon cocher d’aller le plus vite possible, et je ne jetai pas un seul regard sur tout ce que je laissois derrière moi. J’étois fier d’avoir exécuté mon plan, et de sentir que mon caractère n’étoit pas aussi foible, aussi irrésolu qu’il l’avoit paru pendant long-temps. Quant à l’avenir je n’avais point d’idées arrêtées, et durant le reste de la journée mon es-