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vie pour lui ; aussi, quelque part qu’il aille, il sera l’objet de mes regrets et celui des ardentes prières que j’adresserai au ciel. Priez-le aussi avec moi. » Puis, tournant vers moi ses yeux baignés de larmes : « Emportez avec vous, me dit-il, les bénédictions du pauvre ; ces bénédictions qui peuvent vous ouvrir les portes du ciel, si quelque chose en est capable. »

La foule environnante applaudit à son discours d’une voix unanime. Il a dit ce que nous pensions tous, s’écrioient-ils, en me suivant jusqu’au château au milieu des acclamations. Quand ils virent à la porte la voiture qui alloit m’entraîner, leurs acclamations cessèrent tout-à-coup. « Comment il s’en va ? mais ne pouvoit-il pas rester ? Comment ! il part tout de suite, quel malheur ! quel malheur ! »