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vivra toujours noblement. Vous voyez que chacun peut devenir lord ; mais les grandes qualités, il faut les acquérir par soi-même. Vous vous souvenez tous de la bonté qu’il nous montra quand il étoit notre seigneur ; il avoit pitié du pauvre et rendoit justice à chacun, comme il me l’a rendue à moi-même. Ne m’a-t-il pas soutenu quand j’étois persécuté, et que je n’avois personne que lui dans le monde pour me défendre, pour me protéger contre les tyrans qui alors avoient le dessus ? Quelles peines ne s’est-il pas données en courant nuit et jour, en parlant, en écrivant pour moi ? On lui reproche son goût pour la molesse, et c’est le plus grand reproche qu’on puisse lui faire ; et cependant quelles peines n’a-t-il pas prises pour un homme pauvre ? jusqu’à s’exposer à perdre la