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de Christy ; la singularité de son langage et la bizarrerie de ses raisonnemens n’empêchoient pas que je n’eusse un grand plaisir à l’entendre, et peut-être aurai-je fait partager quelque chose de ce plaisir à mes lecteurs.

Je me préparai ensuite à quitter pour jamais le château de Glenthorn. Afin de m’épargner une mortification inutile, Christy garda le secret avec une telle exactitude, qu’il ne fut soupçonné par qui que ce soit dans les environs, pas même par les gens de la maison. Comme je parlois depuis long-temps de retourner en Angleterre, les préparatifs de mon départ n’étonnèrent personne. Tout se passa autour de moi selon l’ordre accoutumé, si ce n’est que Christy, au lieu de se tenir à sa forge, étoit presque tous les jours au cabaret.