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CHAPITRE III.
Après mon mariage, je devins plus
que jamais la victime de mon ancienne
maladie. Les plaisirs de la table étoient
la seule sensation qui me restât dans
la vie. Il étoit alors du bon ton parmi
les jeunes gens, d’être, ou du moins
de paroître de grands connoisseurs
dans l’art de la gourmandise. Ils ne
parloient que sauces et que ragoûts ;
ils savoient quel cuisinier étoit renommé
pour tel plat, s’il brilloit dans les
coulis ou dans les soupes ; dans les fricandeaux,
les matelotes ou les daubes.
L’histoire des ouvriers distingués en
cuisine venoit après l’éloge de leurs
ouvrages. On savoit quel étoit le chef