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coupoit les cheveux dans le moment. Mais voulez-vous une autre preuve ? le chirurgien qui a soigné la blessure de l’enfant avant qu’on me l’envoyât, ne l’a sûrement pas oublié, et il vous dira tout. Ainsi, pour éclaircir vos doutes voyez-le mon cher ; mais ne lui permettez pas de vous toucher la tête, car ne trouvant pas la cicatrice, la question que vous lui adresserez pourroit lui faire naître des soupçons.

— Où demeure-t-il ?

— À douze milles d’ici.

— Il est encore vivant ?

— Oui, à moins qu’il ne soit mort depuis la chandeleur.

D’abord je voulus lui écrire, mais craignant par-là de me compromettre, j’allai le trouver. Il avoit renoncé à sa profession, et jouissoit tranquillement du fruit de ses travaux sur la fin de ses