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que j’avois fait : car ne valoit-il pas bien mieux qu’une grande famille eût un héritier que de n’en point avoir, et supposé que personne ne le sache, je faisois son bonheur et le vôtre. Ainsi donc, je me chargeai de Christy comme on l’appelle maintenant, je l’aimai comme mon propre enfant, non qu’il fût aussi aimable qu’Ody ou mes autres enfans, mais je n’ai jamais mis de différence entr’eux. Il ne pourra jamais dire que j’aie été pour lui une mauvaise mère, je ne lui ai jamais fait tort qu’une fois en le changeant en nourrice, mais il n’en sait et n’en saura jamais rien. Ainsi, mon cher, tout va bien, ayez l’esprit tranquille. Voilà toute la vérité de l’histoire que vous m’avez demandée. »

« Mais enfin, Ellinor, elle est étrange cette histoire, pour la croire