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que vous étiez trop sensible et trop tendre depuis votre chûte et qu’il vous feroit crier s’il vous touchoit ; ce qui arriva, car, Dieu me le pardonne, quand il voulut approcher sa main de votre tête, je serrai fortement le cordon qui étoit sous votre cou, et je vous fis pousser les hauts cris. Ainsi il n’en fut plus question, je vous eus avec moi à la maison ; et en peu de temps votre chevelure poussa et s’épaissit. Je n’eus plus aucune inquiétude, car tout arriva comme je l’avois prévu, si ce n’est que le jeune lord ne mourut point, et c’est bien étonnant, car on ne vit jamais un enfant si souvent malade, si languissant ; et tout le monde disoit : il est impossible que cet enfant parvienne jamais à l’age d’homme. Cela me tranquillisa beaucoup sur ce