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dire, Christy et vous dans une maison proche de la mer à cause des bains, et je lui donnai tous mes soins. Milord venoit le voir souvent quand il étoit à la campagne. Il retourna ensuite à Dublin, j’étois seule dans une maison où il ne venoit personne, et l’enfant étoit très-malade, et vous, vous étiez aussi fort et aussi bien portant qu’enfant qu’on ait jamais vu, et je crus, une nuit, qu’il alloit mourir dans mes bras. Il étoit bien mal, bien mal ; je le balançois pour apaiser ses souffrances ; et je pensois que ce seroit pitié si ce jeune seigneur, fils unique et héritier, venoit à mourir ; que la fortune de son père iroit on ne sait où, et quelle peine Milord ressentiroit en apprenant sa mort. Je me disois qu’il seroit bien heureux s’il avoit un enfant aussi fort et aussi beau que