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issue. Nous retournâmes au château, et je m’arrêtai pour dire à Christy et à Ellinor que j’étois sain et sauf. Ils veilloient tous deux en attendant de nos nouvelles. Dès qu’Ellinor m’aperçut, elle leva les mains au ciel sans pouvoir proférer une parole. Christy m’accabloit de félicitations, mais au milieu de sa joie, il me reprocha de ne pas lui avoir donné un fusil pour qu’il eût le plaisir de se battre un peu. Sur ma parole, lui dis-je, il n’y a pas eu de bataille, ou bien vous en auriez été.

Oh ! ne le fatiguez pas davantage ; ne le faites pas parler plus long-temps, dit Ellinor ; voyez comme il est las ! Il a chaud. Il faut qu’il aille se mettre au lit : c’est moi-même qui le bassinerai ; je ne veux pas m’en reposer sur un autre.