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D’abord l’un déclara qu’ils ne devoient plus tarder à se montrer. Qu’il falloit faire une insurrection dans le pays ; il nomma ceux qui, dans d’autres endroits étoient disposés à se joindre à eux ; cette fois-ci on ne les dissiperoit pas aussi aisément que la première, car ils auroient de bons chefs. Quelques-uns vous donnoient de grands éloges, assurant qu’au fond du cœur vous étiez pour eux ; qu’on l’avoit bien vu par les sentimens que vous avez montrés lors de la dernière insurrection. D’autres soutenoient que l’on ne pourroit jamais rien faire de vous ; que vous étiez trop doux, que vous n’aviez point de caractère, et que vous n’étiez ni chair, ni poisson. Ceux qui étoient pour vous répondoient que vous vous montreriez bientôt ; les autres répliquoient qu’il fal-