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dans l’esprit qu’il convînt à un noble Breton de connoître la situation générale d’un empire, à la législation duquel il avoit part ; je ne soupçonnois pas que l’étude de l’économie politique pût être de quelque utilité à un homme de mon rang. Satisfait d’avoir vu les curiosités de l’Irlande, la Chaussée des Géans et le lac de Killarney, je brûlois de retourner en Angleterre. Durant la rébellion, l’honneur ne me permettoit pas d’abandonner mon poste ; mais maintenant que la tranquillité paroissoit rétablie, j’étois décidé à quitter un pays qui, pour le peu que je le connoissois, ne m’avoit pas été agréable. Ma résolution jeta Ellinor dans le désespoir, et elle employa toute son éloquence pour me dissuader de partir. Je fus surpris de la peine que lui causoit ce dessein, je ne croyois