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prenois pour une plaisanterie. Un jour qu’il faisoit très-chaud, nous vîmes des ouvriers qui travailloient dans un marais, ayant près d’eux un feu allumé. Quelque temps après, j’en parlai à monsieur M’Léod comme d’une absurdité, mais il me dit que les ouvriers Irlandais allumoient ces feux pour que la fumée chassât les myriades d’insectes appelés midges dont ils sont tellement tourmentés que, sans cet expédient, ils seroient dans les étés chauds et humides, obligés de renoncer à leur travail. Si j’avois été assez actif durant mon voyage pour en tenir le journal, sans faire plus de recherches, je n’eusse pas manqué d’y noter que les Irlandais pendant les plus fortes chaleurs, tiennent toujours du feu près d’eux, pour s’y chauffer, et j’eusse augmenté le nombre de ces