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fus vraiment frappé d’un spectacle nouveau. Le beau et le sublime n’avoient point de charmes pour moi.

    teindre, il tourne tantôt ses regards vers le lac comme vers sa dernière ressource ; tantôt il fait une pause, et regarde les hauteurs ; mais les hauteurs sont inaccessibles, et les bois lui refusent un asyle. Les chiens redoublent leur ardeur et leur cris à l’aspect de la victime. Alors il se précipite dans le lac, mais il n’échappe un instant à la fureur d’un ennemi impitoyable, que pour tomber dans les mains d’un autre plus cruel. Poussant d’affreuses clameurs, les bateliers entourent leur proie. Des cordes enveloppent cette majestueuse ramure, il est entraîné sur le rivage et honteusement suspendu. De grosses larmes coulent de ses yeux, ses côtés haletant annoncent son agonie ; le fer cruel est trempé dans son sang et des barbares font éclater leur joie à l’aspect de sa mort. »