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que bien augurer. Je consentis à rester un jour de plus, et ce jour là je

    suivre la chasse sur terre. Le spectateur est placé sur le lac où les aboiemens des chiens, répercutés par les différentes collines, les cris de joie d’une foule de gens qui couvrent les vallées et les montagnes, multipliés par de nombreux échos procurent un plaisir plus vif qu’on ne pourroit l’espérer de la chasse. Le véritable chasseur ne ressent nulle part cet enthousiasme, ces transports à un plus haut degré qu’à la poursuite du cerf sur le lac de Killarney. Cependant on est exposé à un véritable péril, c’est que dans la vivacité de son extase, on peut s’oublier au point de s’élancer hors du bateau. Quand le cerf se voit chaudement poursuivi et qu’il est fatigué par la difficulté toujours renaissante de frayer une route à son bois rameux à travers les branchages, et que d’ailleurs il est épouvanté par les cris de ses bruyans ennemis, tout près de l’at-