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à une jeune personne, et cette mode me convenoit tout-à-fait. Mais on ne me laissa pas jouir long-temps de cette précieuse indolence. Lady Jocunda étoit une de ces femmes dont la gaîté n’a ni règle ni mesure. Elle employa mille moyens pour attirer mon attention ; mais la voix haute, les éclats de rire, les plaisanteries forcées de Lady Jocunda, me fatiguèrent au-delà de toute expression. Plus d’une fois pendant mon voyage je regrettai de n’être pas à dormir dans mon château. Arrivée à Killarney, j’étois étourdi du bruit des cors de chasse, harassé d’être promené en bateau, de regarder des points de vue, d’entendre les explications des guides qui vous avertissent de ce que vous devez admirer. Que d’exclamations il fallut subir ! Sur combien de rocs il fallut grimper.