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me dédommager, en me faisant épuser une de ses proches parentes. Comme la vivacité de lady Géraldine m’avoit charmé, elle pensa que la pétulance de lady Jocunda Lauwler m’enchanteroit à son tour. La pensée du mariage étoit si éloignée de mon esprit, que je vis avec douleur qu’une jeune demoiselle seroit introduite dans notre compagnie ; je prévoyois qu’elle me deviendroit importune. Aussi je pris la résolution de rester absolument inactif dans les circonstances mêmes, où quelques attentions envers le beau sexe sont une espèce de devoir. J’étois bien décidé à n’offrir ni ma main, ni mon bras, ni aucune autre espèce de service ; j’éprouvois réellement cette indifférence que quelques jeunes gens du bel air affectent à l’égard des femmes. D’ailleurs on fait peu d’attention