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dant, tandis que de mon bateau j’admirois ce sublime spectacle. Je tirai ma montre et je fis observer que nous arriverions tard pour dîner ; qu’il étoit temps de partir, non que la faim me pressât, mais j’avois besoin de changer de place. Mon goût n’étoit point exercé, aucune instruction ne dirigeoit ma curiosité ; je ne vis rien qui me fît plaisir ou qui excitât mon attention. Mon seul amusement, durant cette excursion, se borna à regarder une paille qui étoit entraînée par le reflux.

Cependant lady Ormsby m’avoit assuré que je serois enchanté de la vue du lac de Killarney. Le voyage en fut arrangé par cette dame qui m’ayant vu l’été précédent captivé par lady Géraldine, eut pitié de mon revers et forma le dessein obligeant de