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pire sur moi depuis que le pouvoir ne m’étoit plus disputé. La manière dont M. M’Léod s’étoit conduit dans la dernière élection, avoit entièrement dissipé ma jalousie et mes soupçons. Je vis qu’il n’avoit aucune ambition cachée, et qu’il ne se mêloit de mes affaires qu’autant que je lui en témoignois le désir. Ma confiance en lui devint absolue, et ce fut réellement un malheur pour moi, car il ne me laissoit rien à faire. J’abandonnai toute espèce de travail ; je redevins languissant, triste, et mes maux de nerfs me reprirent. Je n’avois pas eu la prudence de prévoir que ce nouveau genre de vie augmenteroit mon mal. Le docteur Cullen observe avec sagesse que :

« Quelle que soit la répugnance qu’éprouvent les hypocondriaques pour toute espèce d’occupations, rien