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activité constante. J’étois toujours à galopper, à haranguer, à craindre, à espérer ou à me battre ; je ne dormis jamais mieux que dans le temps où l’on croyoit impossible que je dormisse, et je ne mangeai jamais de si bon appétit que lorsque j’étois sans cesse exposé à n’avoir rien à manger. Les rebelles s’étoient montrés, les rebelles avoient été battus, et l’infatigable vivacité du comte de Glenthorn, son courage, son éloquence, étoient un sujet continuel d’éloges de la part de mes convives et de mes vassaux. Mais malheureusement toute mon activité ne parvint pas à dissiper les soupçons de mes violens voisins : on m’accusa de trahir mon parti ou du moins de n’être sincèrement dévoué à aucun. Je fus, de plus, exposé à un inconvénient dont mon ignorance