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effet tout différent de celui qu’il attendoit ; mon orgueil, mes sentimens, tout en moi étoit intéressé à sa cause. J’exigeai qu’il se présentât devant M. M’Léod qui étoit juge de paix. Celui-ci se comporta avec autant de courage que d’impartialité ; et dans un moment aussi critique, lorsque c’étoit une espèce de honte de paroître mon ami, il défendit ma conduite en public et en particulier ; et, par une sentence courte, mais non équivoque, il prononça en faveur de mon vassal. Les procédés de M. M’Léod m’auroient inspiré beaucoup de respect pour lui, si je ne l’eusse soupçonné de désirer les voix d’un de mes bourgs pour l’élection suivante. Il entreprit de nouveau, avec sa bonté accoutumée, de me convaincre du péril qui menaçoit notre pays. Enfin, je fus forcé d’ouvrir les