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ment. Lorsque j’annonçai à sir Harry Ormsby qu’une affaire particulière m’obligeoit à retourner chez moi, certainement elle pensa que c’étoit pour aller faire les dispositions nécessaires à mon mariage. Lorsque j’étois sur le point de monter à cheval, M. Devereux perça la foule qui étoit rassemblée dans la salle basse du château, et me présenta la main, en me regardant d’un air qui sembloit dire : êtes-vous assez généreux pour me continuer votre amitié ? Je connois, lui dis-je, le prix d’un ami tel que vous, et chaque jour de ma vie, j’espère en devenir plus digne.

Je fus récompensé de l’effort que j’avois fait sur moi-même ; lady Géraldine qui, dans ce moment étoit retirée derrière ses compagnes, s’approcha de moi, et me témoigna sa