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l’insipidité à mon lecteur. Remarquons seulement, en passant, qu’un désœuvré, s’il est riche, devient de toute nécessité extravagant. J’entrois dans une boutique pour y passer un moment ; mais je ne pouvois m’empêcher d’y faire quelque emplète : je devenois la proie du marchand qui s’emparoit de mon oisiveté, et qui croyoit ma fortune inépuisable. Je n’avois effectivement de goût pour aucune dépense ; mais je suivois la volonté de tous ceux qui m’entouroient, particulièrement de mes domestiques, à qui je laissois faire ce qu’ils vouloient, pour ne pas avoir la peine de leur commander ce qu’ils auroient dû faire. Ils ne cessoient de me répéter, que lord Glenthorn devoit avoir ceci, cela ; faire telle et telle chose : et moi je me soumettois mol-