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par une femme de ce mérite et dont la fierté étoit justifiée par de si honorables raisons. Elle ne me donna jamais aucun encouragement direct ; mais aussi je ne m’avançai jamais assez pour mériter d’être encouragé, bien moins encore de me voir repoussé. Quelquefois j’observois ou je croyois voir qu’elle me traitoit avec un peu plus de faveur quand M. Devereux étoit présent, peut-être pour aiguillonner sa froideur ; et puis elle n’étoit pas un ange, elle étoit femme sur ce point. Il supportoit tout avec une constance admirable ; cependant la langueur s’emparoit de son ame, et sa santé déclinoit visiblement.

Lady Géraldine lui dit un soir de la manière la plus aimable : M. Devereux, ne seroit-ce pas abuser trop de votre précieux temps que de vous