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des têtes de Dublin, par l’extravagance de leurs parures, l’impertinence de leurs airs, et l’audace de leur conduite. Leur renommée partout les précédoit, et avant qu’elles arrivassent au château d’Ormsby, tout le monde y étoit préparé à admirer ces élégantes célèbres. Quand elles étoient présentes, chacun les exaltoit ; absentes, chacun les déchiroit, excepté lady Géraldine, qui ne partageoit ni les adorations, ni les dénigremens. Un matin, ces deux dames étoient entourées chacune, de leurs admirateurs. Un groupe se pressoit vers lady Hauton, pour obtenir d’elle des modèles d’habillemens ; on considéroit sa parure, avec des yeux d’étonnement et d’envie. Un autre groupe étoit formé autour de lady Norton qui racontoit à voix basse, les détails