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déjà fait de ce peuple, que de vous parler de ce qu’on en peut faire.

Cela est très-vrai, lui répondis-je, pressé de terminer une conversation qui m’accabloit, et désirant me délasser un peu en faisant un tour de promenade. La soirée étoit charmante, et vraiment j’éprouvai une grande satisfaction à voir l’état de la propriété de M. M’Léod. Dans une situation peu favorable, ayant à combattre toutes sortes de difficultés, il étoit venu à bout d’établir un véritable paradis. Dans tout ce que je voyois autour de moi, il n’y avoit rien, à la vérité qui fût extraordinaire, mais il régnoit un tel air de propreté et de bien-être parmi ces paysans que je me crus en Angleterre, et que je m’écriai : Est-ce bien en Irlande que je vois tant de prospérité ?