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grande distance, et fort animée elle-même dans sa conversation, ne put entendre les éloges de sa prôneuse. Miss Bland me dit que son amie lady Géraldine étoit extrêmement adroite, si adroite qu’au premier abord, bien des gens la redoutoient ; mais que dès qu’elle aimoit quelqu’un, aucune femme n’étoit plus aimable et plus engageante ; une minute après cette judicieuse amie me confia que lady Géraldine possédoit les talens d’un mime accompli ; qu’elle étoit très-forte pour la caricature dessinée ou parlée ; qu’elle avoit l’art d’appliquer des épithètes et des sobriquets qui restoient ineffaçables. J’étois curieux de savoir quel seroit le sobriquet dont je serois gratifié par cette grande artiste ; miss Bland ne put pas me l’apprendre, et j’étois trop pru-