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arrivée à Ormsby, une grande partie de la conversation avoit été remplie de lamentations sur le mal de dents, qui empêchoit lady Géraldine de se montrer. On en parla tant, on la représenta comme si nécessaire à la société dont elle faisoit le charme, que je ne pus me défendre d’un certain désir de la voir. Le lendemain elle ne parut point au déjeûner ; mais cinq minutes avant le dîner, son humble compagne me dit tout bas : Milord, voici lady Géraldine. Je n’aimois pas en général, qu’on cherchât à appeler mon attention sur quoi que ce fût, cependant, l’arrivée de lady Géraldine excita un instant ma curiosité. Je vis une femme d’une grande et belle taille ; sa démarche avoit quelque chose de noble, mais quelque chose aussi de prompt et de décidé ; sa fi-