Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/196

Cette page a été validée par deux contributeurs.

couches de peinture aux boiseries, dans l’ardeur de finir, on s’étoit contenté d’une qui bientôt disparut. Les carreaux des fenêtres, presque tous cassés, étoient remplacés par un vieux chapeau, par de la paille, ou d’une autre manière. Quelques ardoises furent enlevées une nuit par le vent ; comme le couvreur demeuroit à quelques milles de là, la pluie eut le temps de faire ses ravages, et de poursuivre de chambre en chambre Ellinor jusqu’au coin de sa cuisine et dans son lit même. Enfin, elle me demanda la permission d’enlever le reste des ardoises et d’y substituer du chaume. « Une maison couverte en ardoises n’étoit jamais aussi chaude, et puis, comme il ne fumoit pas chez elle, on y mouroit de froid. »