Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/195

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vie, n’étoit pour elle que de l’embarras ; comme elle n’en avoit aucune habitude, toute nouveauté l’importunoit, et c’étoit une espèce de cruauté, de l’engager à tenir sa maison proprement.

Des philosophes nous assurent qu’il y a dans le cœur de l’homme, un amour inné de l’ordre ; mais il n’en étoit pas ainsi chez la pauvre Ellinor. Sa maison d’abord si bien ornée, devint une scène de confusion et de malpropreté. Une cloison bâtie en tourbe fut démolie ; l’escalier fut arraché et jeté au feu, sans aucune nécessité de se chauffer de la sorte. Comme les murs avoient été couverts de papier avant qu’ils fussent secs, le papier se moisit et le plâtre tomba. Au lieu de donner plusieurs