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loigner de son pays, quelque chose qui lui arrive, il n’oublie jamais la maison paternelle ; il écrit constamment les lettres les plus affectionnées à ses parens, et leur fait toujours partager les bienfaits que la fortune lui envoie.

Quand je demandai à la fille de Noonan pourquoi elle n’étoit pas mariée ? C’est de sa faute, me répondit Noonan, si toutefois c’est une faute de se sacrifier pour son vieux père. Elle consume ici sa jeunesse, comme vous le voyez, en prenant soin d’un homme auquel personne ne penseroit.

— Oh ! vous laisser seule, dit la jeune fille avec un sourire plein de tendresse ; je suis trop pauvre pour songer à me marier sitôt ! ainsi, mon père, vous ne me gênez en aucune manière. Je sais aussi bien que Jemmy que voilà,