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Je dotai les filles de mes fermiers ; j’accordai des primes à ceux qui avoient une famille nombreuse, car j’avois toujours entendu dire que les législateurs devoient favoriser la population.

Je n’obtins pas même sur ce point l’approbation de mon censeur. Il me fit observer que mes domaines étoient tellement populeux, que dans chaque maison on se plaignoit de n’avoir pas des terres en proportion des bras. Si une ferme peut nourrir dix individus, il n’est pas démontré qu’il soit sage d’encourager la naissance de vingt. Il vaut peut-être mieux que dix individus vivent bien, et soient bien nourris, que si vingt ne faisoient que languir et végéter.

Pour encourager les manufactures dans le village de Glenthorn, je pro-