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des intrus. Le jeune homme s’excusa sur les dégâts que faisoient ces innombrables lapins ; il n’en seroit pas ainsi, Milord, si le garde-chasse vouloit me permettre d’avoir un fusil ; et il le feroit certainement s’il savoit que cela ne déplût pas à Milord. J’eus plus d’une occasion d’admirer la présence d’esprit avec laquelle les plus jeunes garçons dans ce pays savent choisir leur temps pour demander. Il me présenta sa requête au moment où, pour me faire place, il dérangeoit une charette destinée à boucher la brèche d’une haie ; il suoit à grosses gouttes dans son travail ; je ne pouvois franchement pas lui refuser alors la permission d’avoir le fusil qu’il désiroit tant.

Nous arrivâmes à l’habitation d’Ellinor. C’étoit une chaumière basse, et